Photographies originales du XIXeme siècle sur l'Egypte de Sebah, Lekegian et Bonfils


Photographies originales du XIXème siècle sur l'Egypte

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petite histoire de la photographie

Au début du XIX ème siècle, Joseph Nicephore Nièpce ( 1765-1833 ) réussit à obtenir et à conserver une image due à l'action de la lumiere. Dès 1812, il parvint à obtenir en lithographie des négatifs (grâce au chlorure d'argent) et des positifs (avec du bitume de judée , mais ces images n'étaient pas stables. Pour y remedier, il utilisait pour cela du sel d'argent, placé au fond d'une chambre noire, mais le sel d'argent continuait de noircir après l'exposition et l'image finissait par disparaitre...

En 1819 John Herchel décrit les propriétés de l'hyposulfite de sodium qui deviendra le fixateur de mijus.

 

Niepce se rend compte que l'important est d'interrompre l'action du produit après une période d'exposition à la lumiere. Apres avoir tenté des produits éclaircissants à la lumiere au lieu de noircir, avec toujours le meme probleme de stabilité, il s'interresse à différents acides qui agiraient sur une plaque de métal ou de calcaire et seraient levés ensuite. Mais l'acide ne réagit pas à la lumiere. Il comprend grace à cette experience que l'action de la lumiere n'a pas besoin d'etre visible immédiatement mais peut etre révélée ensuite.  Il tente d'utiliser la résine de Gaiac, sensible aux ultravioletx qui perd sa solubilité dans l'alcool (dont le procédé peut donc etre intterompu).

Possible en plein soleil, l'opération est un échec en chambre noire car les ultraviolets (inconnus de Niepce ) sont filtrés.

 

L'expérience suivante en 1822 utilise le contact et l'asphalte, ou le bitume de Judée. Cette substance perd sa solubilité sous l'action du soleil. Donc une plaque de métal enduite de bitume est exposée plusieurs heures, puis rincée au solvant, puis rongée par l'acide aux endroits ou le bitume est dissous. Le résultat est concluant et permet en particulier de creer des supports métalliques pour l'imprimerie. Niepce constate néanmoins que les dégradés ne sont pas satisfaisants dans la mesure ou des hachures peuvent rendre le degradé en imprimerie mais limite la source de l'image a des gravures, impossible donc d'avoir des sujets réels..

 

Entre la fixation du négatif et la première photographie stable, de nombreux essais ont été necessaires, certains sont parvenus jusqu'à nous. Par exemple cette image daté de 1825, et qui représente la vue de la propriétée de Niepce de Saint Loup de Varennes (Saone et Loire) , est majoritairement reconnue comme la première photographie, en raison de sa stabilitée et parce qu'il s'agit de la premiere image connue, prise d'après nature avec une chambre noire utilisée comme appareil photographique. ( source wikipedia )

 

L'avènement de la photographie vers 1839 ouvre la voie àune activitée nouvelle : photographe. Un grand nombre d'hommes (et aussi quelques femmes )  comprennent très vite l'intérêt financier que représente cette profession. L'apparition en 1854 de la photographie en série et la profusion des photographes permet de regarder cette histoire sous les angles artistiques, commerciiaux et industriels.

La photographie orientaliste est un produit de cette combinaison, et dès 1860, plusieurs photographes ouvrent des studios photographiques en Orient. Les photographes voyageurs couvrent le Proche et le Moyen Orient mais aussi les pays colonisés. Ceci permet à certains studios comme celui de Bonfils de pouvoir présenter 15 000 tirages .

Tous ces tirages ne sont pas de purs sujets artistiques mais ils restent de preéieux documents historiques, témoins directs du passé s'offrant au yeux de l'Europe curieuse.

 

La premiere photographie qui a été prise en égypte fut un daguereotype du palais du harem de Méhémet Ali à Alexandrie par Frédérique Goupil-Faquet le 7 novembre 1839 (dans "les excursions Daguériennes, publiées par Lerebourg en 1842 ), de nombreux photographes ont parcourus l'Egypte, appareils photos dans leurs malles de voyage et parmi eux des Francais qui ont ramené, très tôt des images aujourdhui recherchées. On peut citer parmi eux :

 

- Joseph-Philibert Girault de Pragey ( 1804-1892 ) natif de Langres

- Maxime du Camp ( 1822-1894 )

- Felix Bonfils

- Pierre Tremeaux (chalon sur saone 1822-1894)

et combien d'autres  amateurs anonymes ?

Les photographes marchands proposaient des clichés de vues de site archéologique et de type plus ou moins "préparé", ils les vendaient ensuite aux premiers touristes-voyageurs faisant le voyage d'Egypte. Nous retrouvons aujourdhui encore dans des galeries, ou chez des marchands de curiosité ces tirages de différents formats ou bien en album complet ou encore à titre d'illustration de livre car nombre d'éditeurs utilisaient des photographies originales pour leurs publications.